Plusieurs dossiers majeurs sur la table en 2024
Cinq principaux dossiers retiendront l’attention de la Chambre de commerce et d’industrie de la région de Thetford (CCIRT) au cours des prochains mois : la réhabilitation du chemin de fer Québec Central, les résidus miniers amiantés, l’employabilité, l’immigration et le développement du milieu.
Selon la directrice générale de la CCIRT, Suzanne Lacombe, les années 2024 et 2025 seront importantes en ce qui a trait au retour du train. Son organisation, qui s’implique depuis longtemps dans ce dossier, est aussi sur le comité de suivi de l’échéancier des travaux. Rappelons qu’en 2023, le ministère des Transports du Québec (MTQ) a confirmé un investissement total de 440 millions $ pour la réhabilitation complète du chemin de fer Québec Central entre Vallée-Jonction et Thetford Mines ainsi qu’une mise en service à l’automne 2025.
« Quand le train arrivera, il faut s’assurer que nos entreprises soient prêtes. Un fonds dédié aux infrastructures a notamment été mis à leur disposition. Notre travail est de les informer et de les sensibiliser sur l’utilisation du train ainsi que de les mettre au fait des étapes et des dates importantes », a expliqué Mme Lacombe en ajoutant que jusqu’à maintenant, l’avancée des travaux respecte l’échéancier.
Une séance d’information pour les entreprises a eu lieu le 8 décembre et le nombre de personnes sur place à East Broughton, soit 42, démontre bien d’après elle l’intérêt pour le retour du train dans la région. « Les gens ont hâte de l’utiliser comme moyen de transport. Cela leur permettra de diminuer leurs coûts et de répondre aux normes entourant les gaz à effet de serre (GES). »
RÉSIDUS MINIERS AMIANTÉS
L’autre dossier majeur sur lequel la CCIRT a travaillé en 2023 et continuera de le faire en 2024 est celui des résidus miniers amiantés. « Nous espérons vraiment voir la lumière au bout du tunnel. Je dis toujours que ce dossier va aller en parallèle avec celui du train. J’ai l’impression que l’aboutissement pourrait survenir en même temps », a affirmé Suzanne Lacombe.
La directrice générale de la CCIRT croit qu’avec les travaux de l’Observatoire national de l’amiante (ONA), le dénouement pourrait arriver plus vite qu’on pense. « Nous nous attendions à ce que ça prenne de 18 à 24 mois après la mise en place de l’ONA pour que des projets soient annoncés, mais nous en avons eu après six ou sept mois. Je considère que c’est une excellente nouvelle. »
EMPLOI, IMMIGRATION ET DÉVELOPPEMENT
L’emploi, l’immigration et le développement du milieu sont trois dossiers extrêmement liés pour lesquels la CCIRT sera impliquée dans les prochaines années. La chambre a d’ailleurs confirmé récemment le retour de l’Événement emploi le 24 avril au Centre de congrès de Thetford.
« C’est une décision que le conseil d’administration a dû prendre de le ramener puisque nous n’avons plus le soutien financier de Services Québec. Semble-t-il que ce n’est plus dans leurs cartons de soutenir les milieux pour ce type d’activité. Pourtant, nous savons très bien les difficultés de recrutement qui existent ces dernières années. Le C.A. a décidé qu’il s’agissait d’un événement important pour nos membres et nos entreprises », a soutenu Mme Lacombe.
En ce qui a trait à l’arrivée de ressources humaines de l’extérieur, que ce soit du Québec ou de l’étranger, cela devient très problématique selon elle pour les entreprises puisqu’il n’y a pas de logement et de transport suffisants. Ce sont deux dossiers majeurs sur la table de la MRC des Appalaches et pour lesquels la CCIRT sera aussi appelée à s’investir. « Le travail d’une chambre de commerce va plus loin que l’entrepreneuriat, mais concerne aussi le développement du milieu. Cela implique également l’éducation et la scolarisation. Ce sont des enjeux pour lesquels nous pouvons jouer un rôle majeur. »
RETOUR EN FORCE DES ACTIVITÉS
L’année 2024 marquera le retour en force des activités de la CCIRT, alors que différentes rencontres de réseautage, d’information et de formation seront proposées. L’objectif sera également d’impliquer davantage les milieux. Rappelons qu’en 2023, la CCIRT a confirmé l’expansion de son territoire dans plusieurs municipalités de la MRC des Appalaches.
« En 2023, nous avons recommencé nos 5 à 7 réseautage, mais pour la prochaine année, l’offre sera considérablement bonifiée. Nous aurons par exemple le 8 février une séance sur la cybersécurité, en collaboration avec l’entreprise Precicom. L’objectif est de démontrer l’ampleur que peut prendre une cyberattaque sur notre organisation, ainsi que l’impact et l’anxiété que cela peut causer », a indiqué Suzanne Lacombe.
Les activités régulières, telles que le Gala Zénith et le tournoi de golf, se tiendront aussi en 2024. Le calendrier des activités se trouve sur le site Web de la CCIRT au www.ccirthetford.com.
Par ailleurs, les deux chambres de commerce de la MRC des Appalaches, soit la CCIRT et celle de Disraeli, entreprendront des actions de plus en plus concertées au cours de la prochaine année. « Notre but est le développement du territoire au complet. Nous avons des dossiers régionaux en commun et de cette manière, notre force d’impact sera plus grande », a souligné Mme Lacombe.
PLUS DIFFICILE POUR CERTAINS SECTEURS
Malgré l’incertitude économique, la directrice générale de la CCIRT n’a pas reçu d’écho à propos d’un ralentissement au niveau industriel de la part de ses membres. L’enjeu demeure toutefois le recrutement de la main-d’œuvre. C’est du côté du commerce de détail et de proximité ainsi que du secteur récréotouristique où la situation est plus difficile.
« Le remboursement des prêts du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes devait se faire en janvier. Nous savons qu’il s’agit d’une problématique pour certains actuellement. Puis, en raison du contexte socioéconomique à l’automne, avec les grèves en santé et en éducation, les ressources des individus ont été amoindries. Cela a un impact significatif sur la consommation dans notre milieu. Normalement, des commerces font leur année en novembre et en décembre. C’est prémédité de dire quel impact cela aura dans les prochains mois, mais c’est certain que des entreprises devront conjuguer avec cela », a conclu Mme Lacombe.