Programme « Plaisirs d’été » : apprendre en s’amusant 

Dans le cadre des journées de la persévérance scolaire qui se déroulent du 12 au 16 février, le Courrier Frontenac s’est entretenu avec Bianca Garon, directrice générale de Grands Frères Grandes Sœurs des Appalaches, au sujet de Plaisirs d’été, un programme estival destiné à soutenir la littératie chez les écoliers.

Le programme principal de l’organisme consiste à proposer aux enfants et aux jeunes des expériences de mentorat. La persévérance scolaire vient toutefois s’insérer dans sa mission dans le but de développer le plein potentiel des jeunes et qu’ils s’épanouissent le plus possible. « Cela a un impact sur plusieurs aspects de leur vie. S’ils ne sont pas heureux dans leur apprentissage à l’école, ils ne seront pas enclins à développer leurs habiletés sociales », souligne Mme Garon.

En collaboration avec le Centre de services scolaire des Appalaches, l’organisme a mis en place un programme afin d’aider à la littératie chez les enfants. « C’est un besoin que l’on retrouve dans la vie de tous les jours, que ce soit pour faire son épicerie ou lire un bail. En Chaudière-Appalaches, 50 % de la population est au niveau 3 en littératie. Cela signifie que tu peux vaquer à tes occupations sans problème. Beaucoup n’ont pas atteint ce niveau et n’ont pas toute la confiance en leur capacité à lire ou écrire », explique Bianca Garon.

Le programme Plaisirs d’été se déroule sous forme de camp pégagogique à raison de deux jours par semaine, et ce, pendant six semaines durant la période estivale. Il s’adresse aux enfants de maternelle et de 1re année en situation d’échec. L’objectif est qu’ils soient en mesure de passer au niveau suivant afin de commencer l’année avec tous les mêmes acquis que leurs camarades. Il est dispensé par des étudiant(e)s en enseignement et en éducation spécialisée dans trois points de service de la région, soit Disraeli, Black Lake et Thetford Mines. 

« La chose la plus importante pour nous est que les jeunes apprennent à lire et à écrire en s’amusant. L’idée est de trouver une façon de le faire au travers de jeux et d’activités spéciales pour qu’ils soient motivés à apprendre. Nous essayons de rendre le tout attrayant », indique la directrice générale. 

L’organisme reçoit beaucoup de demandes. Néanmoins, les situations sont moins graves que par le passé. Son travail se fait surtout en prévention. Depuis deux ans, les enfants de nouveaux arrivants sont de plus en plus nombreux à prendre part au programme. « Le centre de services scolaire est proactif et travaille avec plusieurs organismes afin que ces jeunes soient fonctionnels en français et pour les aider à bien intégrer leur école », conclut Bianca Garon.