Entente entre Ottawa et les provinces pour un transfert de 20 milliards $

Le gouvernement fédéral a conclu une entente avec les provinces et les territoires pour la mise en œuvre d’un plan de relance sécuritaire de l’économie allant de 6 à 8 mois.

L’entente qui porte sur sept « domaines prioritaires » est assortie d’un transfert fédéral d’environ 19,5 milliards $, a annoncé Justin Trudeau en compagnie de la vice-première ministre Chrystia Freeland.

Le premier ministre et ses homologues provinciaux ont eu plusieurs semaines de discussions au sujet de la relance sécuritaire de l’économie dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Ottawa a précédemment fait une offre de transfert de 14 milliards $ sur une période de six mois dans le cadre du premier plan de réouverture initié le mois dernier. Quelques provinces, dont le Québec et l’Ontario, se sont montrées insatisfaites des modalités d’utilisation, brandissant leurs compétences en santé et exigeant des transferts sans condition.

Pour justifier l’utilisation ciblée des fonds, le gouvernement fédéral avait fait valoir sa connaissance des éléments essentiels à la relance économique et la préoccupation sur la redistribution équitable. Tous les Canadiens devraient avoir « les mêmes outils, la même confiance, pour faire face à une potentielle deuxième vague ».

Justin Trudeau et Chrystia Freeland ont présenté des modalités plus élargies aux provinces et territoires à travers une multitude de domaines prioritaires contenus dans l’entente.

« On a ciblé les différents secteurs dans lesquels les provinces vont devoir dépenser », a indiqué le premier ministre, tout en précisant que ce sera aux provinces « d’expliquer et de dire, selon les critères qu’on a établis, comment ils vont dépenser cet argent-là, pour que les citoyens sachent qu’on est là pour les aider tous ensemble ».

Les domaines prioritaires portent notamment sur le dépistage, la recherche de contact, l’équipement de protection personnel, l’argent pour les villes et les services de transports en commun, les services à l’enfance, les congés de maladie payés ainsi que le soutien aux Canadiens les plus vulnérables comme les pensionnaires des CHSLD.

« C’est un accord gagnant-gagnant », a indiqué Chrystia Freeland.