CUEC: échéance jeudi pour le remboursement des prêts par les entreprises

MONTRÉAL — C’est jour d’échéance, jeudi, pour les entreprises canadiennes qui ont contracté des prêts liés à la pandémie de COVID-19 en vertu d’un programme du gouvernement du Canada.

Des centaines de milliers d’entreprises et d’organismes sans but lucratif ont profité du prêt du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC). 

Jusqu’à un tiers du prêt pourrait être annulé si le montant impayé est remboursé au plus tard ce jeudi, sinon, la dette sera convertie en un prêt à intérêt annuel de 5 % sur trois ans.

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) précise que les propriétaires qui veulent garder la portion subvention doivent rembourser jusqu’à 40 000 $ ou demander un refinancement auprès de l’institution financière qui leur a accordé le prêt, sans quoi, la majorité d’entre eux verront le montant à rembourser passer de 40 000 $ à 60 000 $, soit une majoration de 50 %.

La FCEI demande au gouvernement du Canada d’établir un plan de remboursement sur plusieurs années pour les bénéficiaires qui ont été jugés inadmissibles après avoir reçu leur prêt et de s’assurer que ceux qui ont été désignés inadmissibles par erreur ne perdent pas la portion subvention du CUEC.

Les demandes de prolongation du délai ont jusqu’ici été refusées par le gouvernement fédéral.

Au 15 janvier, on estimait que près de 70 % des bénéficiaires du CUEC ont pu bénéficier d’une remise partielle, déclarait Katherine Cuplinskas, la porte-parole du cabinet de la ministre des Finances, Chrystia Freeland .

Le premier ministre Justin Trudeau avait clairement fermé la porte à un nouveau report de l’échéance, mardi, en prenant la parole devant un parterre de quelque 650 gens d’affaires réunis à Montréal à l’invitation de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. 

M. Trudeau avait réitéré son message, mercredi, lors d’une conférence de presse à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. 

«Avec la reprise économique, on est passé au-delà de la pandémie, mais on reconnaissait que les temps étaient quand même difficiles, particulièrement avec l’inflation qu’on a vue au cours des dernières années. C’est pour cette raison qu’on a fait deux extensions déjà au programme. Maintenant, les entreprises ont différentes options. (…) Les soutiens COVID devaient prendre fin un moment donné», déclarait-il.