Échéance des conventions dans le secteur public: manifs à Québec et Montréal

MONTRÉAL — Les organisations syndicales du secteur public manifesteront à Montréal et Québec, jeudi, alors que les conventions collectives 2020-2023 qui concernent 600 000 employés de l’État arrivent à échéance.

Le front commun intersyndical — qui réunit la CSQ, la CSN, la FTQ et l’APTS, qui représentent ensemble 420 000 travailleurs — tiendra un rassemblement de 1000 à 2000 militants à Québec en avant-midi, en plus de manifester sur l’heure du midi devant le parlement.

À Montréal, la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui compte 80 000 membres, infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et autres, a aussi prévu marquer le coup par un rassemblement en avant-midi.

D’autres organisations, comme le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec, avaient prévu tenir une conférence de presse mercredi après-midi à cette occasion, mais elles l’ont finalement reportée.

Une journée avant la fin des conventions collectives le 31 mars, soit le 30 mars, diverses primes devaient venir à échéance, notamment celles que touchent les infirmières. Le Conseil du trésor a toutefois annoncé, plus tôt cette semaine, qu’elles seraient prolongées jusqu’en juin.

En attendant justement, les négociations se poursuivent avec les organisations syndicales pour renouveler ces conventions collectives dans l’éducation, la santé, les services sociaux, la fonction publique.

Et elles se déroulent alors que le gouvernement éprouve des difficultés de recrutement pour bien des postes: psychologues, infirmières, enseignants et personnel de soutien, entre autres.

Les organisations syndicales se plaignent d’un rythme de négociation trop lent, de rencontres trop espacées, alors que la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, affirme aussi vouloir procéder rapidement.

Dès le départ, les pourparlers se sont enlisés au sujet de la pertinence des forums de discussions que Québec veut tenir en parallèle des négociations proprement dites. Les organisations syndicales ne voulaient pas y participer, affirmant que de toute façon, c’est au sein des tables de négociation qu’il faut régler les problèmes, avec des clauses libellées en conséquence.

Mais la ministre LeBel insistait, disant vouloir innover, changer les façons de faire.

Reste que les négociations ont bel et bien commencé, mais elles sont loin d’être intensives.

Au plan salarial, le front commun réclame pour la première année 100 $ par semaine ou l’IPC plus 2 %, selon la formule la plus avantageuse pour le travailleur, puis l’IPC plus 3 % pour la deuxième année et l’IPC plus 4 % pour la troisième année.

Québec offre à l’ensemble des employés de l’État 9 % d’augmentations salariales sur cinq ans, plus un montant forfaitaire de 1000 $, plus une somme équivalant à 2,5 % réservée à des «priorités gouvernementales», soit un total qu’il évalue à 13 % sur cinq ans.