Les francophones du N-.B. sont en difficulté, selon le Québec, qui veut agir

LAVAL, Qc — Le gouvernement Legault entend agir concernant la situation du français au Nouveau-Brunswick.

Le gouvernement conservateur de Blaine Higgs veut mettre fin au programme d’immersion française à l’école et le ministre de la Francophonie canadienne, Jean-François Roberge, s’en inquiète. 

«Je regarde vraiment la situation de près», a-t-il dit en conférence de presse vendredi matin, en marge du caucus des élus de la CAQ dans un hôtel de Laval.  

Le gouvernement Legault juge même que les Acadiens sont en difficulté. 

«Je suis en train de voir de quelle façon on pourrait agir. C’est certainement très inquiétant lorsqu’une communauté franco-canadienne à l’extérieur du Québec est en difficulté.»

Il n’a toutefois pas indiqué le type de gestes que le Québec pourrait poser pour aider les francophones en situation minoritaire au Nouveau-Brunswick.

Le ministre de la Francophonie canadienne, qui est également ministre de la Langue française, a toutefois précisé que le Québec ne peut s’ingérer dans la gestion des autres provinces.

La position du gouvernement Higgs sur le français et l’immersion suscite une levée de boucliers au Nouveau-Brunswick.

Jeudi soir, dans un discours au cours d’un cocktail de militants caquistes à Laval, le premier ministre François Legault a déclaré: «J’ai un premier devoir, comme seul premier ministre en Amérique qui représente une majorité de francophones.» 

Des consultations publiques ont lieu actuellement dans la province et beaucoup de citoyens s’expriment avec véhémence contre la proposition du gouvernement de mettre fin à l’immersion française. 

Le gouvernement Higgs soutient que l’immersion est inefficace et propose plutôt un nouveau programme de français langue seconde. Les élèves du primaire anglophone passeraient ainsi 50 % de leur journée en français.