André Duncan défendra les couleurs du PQ dans Mégantic

André Duncan sera candidat pour le Parti québécois (PQ) dans la circonscription de Mégantic lors des élections provinciales du 3 octobre. Ce travailleur autonome dit être motivé à l’idée de faire partie de la solution afin de laisser un monde meilleur pour sa fille et les générations futures.

« Je viens du domaine de la restauration, de l’hôtellerie, du tourisme et de l’événementiel. Je suis spécialisé dans tout ce qui est cocktail et spiritueux en tant que mixologue. J’ai gagné quelques compétitions aux niveaux canadien et international. Cela m’a permis de découvrir un nouveau volet d’un milieu qui me passionnait énormément », a raconté le candidat en entretien avec le Courrier Frontenac.

Le début de la pandémie a bousculé bien des choses pour sa conjointe et lui. « Elle est aussi dans l’événementiel et tout d’un coup, ce que nous faisions était devenu non-essentiel. Elle était aussi enceinte de notre petite fille. Nous avons laissé notre appartement à Sherbrooke pour nous installer à Lac-Drolet. C’est en quelque sorte en voyant comment le gouvernement gérait la pandémie ainsi que les autres dossiers, soit la santé, l’éducation et l’environnement, qui m’a donné le goût de me lancer en politique. Je vivais un grand inconfort par rapport à cela et je voyais des gens jouer avec l’avenir de ma fille. Je me suis dit que j’allais me lever et aller au bout de ce besoin que j’avais de voir des changements. »

André Duncan a grandi dans une famille de militants. Son père a notamment été organisateur de campagne pour le Bloc québécois et le PQ. « Les valeurs du PQ sont celles qui me rejoignent le plus, autant les nouvelles que celles à l’origine de sa fondation », a-t-il dit.

Le candidat péquiste est aussi enchanté à l’idée de travailler avec le chef du parti, Paul St-Pierre Plamondon. « C’est quelqu’un de très éduqué, un excellent chef, un très bon leader et une personne ayant de magnifiques valeurs. Il est très charismatique, tout en ayant une présence forte et inspirante. Il a fait face à beaucoup d’adversité avant d’être nommé chef du parti. N’importe qui aurait abandonné, mais il a persévéré. Son parcours me donne le goût d’aller au front avec lui. »

Pour lui, la politique est un travail d’écoute et c’est ce qu’il souhaite appliquer durant la campagne. « Je me rends compte que les gens en ont assez de l’attitude paternaliste que nous nous faisons servir. Nous ne sommes pas dupes ou imbéciles et nous sommes capables de réfléchir par nous-même. Les élus deviennent déconnectés de la population. Dans un système démocratique, c’est le peuple qui est au pouvoir et la façon de l’exercer c’est d’élire des gens qui sont censés nous représenter et être notre voix. Depuis les deux derniers mandats, d’abord celui de Philippe Couillard comme premier ministre et ensuite celui de François Legault, ce sont des politiciens qui agissent comme si le peuple travaillait pour eux alors que ça devrait être le contraire. Ce sont eux qui devraient être au service de la population. C’est ce narratif qu’il faut changer. »

PRIORITÉS

Parmi ses priorités, André Duncan mentionne la santé, la pandémie ayant démontré selon lui la mauvaise posture du système de santé québécois. L’enjeu de la santé mentale l’interpelle également. « Ces sujets sont au cœur de ce que je voudrais aider à améliorer en allant en politique. »

L’environnement et l’éducation sont aussi deux autres dossiers qui l’intéressent. Le système éducatif scandinave est d’ailleurs selon lui un modèle duquel le Québec devrait s’inspirer.

Au nombre des enjeux de la circonscription, le plus gros pour le candidat est celui de la voie de contournement à Lac-Mégantic. « C’est un sujet délicat qui réveille des blessures et qui divise la population pour diverses raisons. Je vais être à l’écoute des différentes positions, qu’elles soient pour ou contre. »

C’est en se promenant sur le terrain et en allant à la rencontre des gens qu’André Duncan a l’intention de mener cette campagne. « C’est une grande circonscription. La réalité n’est pas la même à Lac-Mégantic, à Disraeli, à East Angus ou à Ascot Corner. Les enjeux changent d’un endroit à l’autre, donc pour moi il y a un gros travail d’adaptation qui s’en vient. »