Dubois pourrait s’avérer l’élément clé pour les Kings, selon Danault

BROSSARD, Qc — Phillip Danault croit que Pierre-Luc Dubois était la pièce manquante du casse-tête pour que les Kings se rendent jusqu’au bout.

Dubois connaît un début de campagne modeste au niveau de sa production offensive, avec seulement cinq buts et 11 points en 22 rencontres avec sa nouvelle équipe. Après tout, il a déjà connu trois saisons d’au moins 60 points dans la LNH.

Malgré tout, le club de Los Angeles connaît un départ canon avec une fiche de 15-4-3. Dubois, Danault et les Kings seront les visiteurs au Centre Bell, jeudi, face au Canadien.

«Je me vois comme une pièce du casse-tête parmi les autres, a dit Dubois après l’entraînement des Kings, mercredi au Complexe sportif CN. Je veux aider dans ce qu’ils ont bâti depuis des années.

«Je me concentre sur mon jeu et sur ce que je peux faire pour aider les autres», a poursuivi le Québécois.

L’entraîneur-chef Todd McLellan ne s’en fait pas trop avec la production de Dubois. De toute façon, l’évaluation globale de la saison des Kings sera probablement faite seulement après la fin des séries éliminatoires.

«’P.L.’ est un morceau important du groupe. Il est dans notre entourage depuis environ trois mois maintenant et il s’adapte bien à ce que nous demandons à nos joueurs de faire sur la glace», a-t-il dit. 

Mardi, les Kings ont égalé un record de la LNH établi par les Sabres de Buffalo en 2006-07 en gagnant un 10e match d’affilée à l’étranger en début de campagne. 

McLellan a affirmé que cette séquence n’était pas particulièrement importante à ses yeux et qu’elle ne faisait pas partie de ses discussions avec les joueurs. «Chaque match est unique», a-t-il insisté.

Il souhaite surtout voir sa troupe se replacer, après avoir dû effacer un déficit de 3-0 avant de vaincre les Blue Jackets en prolongation, mardi soir à Columbus.

«Je m’attends à voir les joueurs nettoyer un peu leur jeu, et nous verrons où ça nous mène», a affirmé McLellan.

Au cours de cette séquence victorieuse sur les patinoires adverses, les Kings ont dominé leurs adversaires 46-18 au chapitre des buts marqués.

L’équipe représente la deuxième meilleure attaque du circuit au chapitre des buts par rencontre. Pas mal pour une formation reconnue pour son style défensif!

«Il y a des matchs où nous jouons moins bien que d’autres, mais je dirais que nos moins bons matchs sont des 7-sur-10 et nos meilleurs, des 9-sur-10, a mentionné Dubois. Chaque soir, nous savons que nous ne donnerons pas grand-chose à l’adversaire grâce à notre jeu sans la rondelle, en zone neutre et en zone défensive.»

L’arrivée de Dubois a cependant ajouté de la profondeur à la ligne de centre des Kings. 

«Il nous manquait une touche offensive pour marquer plus de buts malgré notre système, a mentionné Danault. C’est pour ça que nous sommes allés chercher ‘P.L.’. Nous étions déjà difficiles à affronter, mais nous le sommes encore plus en marquant encore plus de buts.»

Si dans le camp du Canadien, on faisait grand état du système 1-3-1 des Kings et des manières de créer des failles chez l’adversaire quand il déploie un tel système, McLellan a défendu son choix d’utiliser un système plus défensif dans une ère où le hockey est axé sur la vitesse et l’attaque.

«Vous devez regarder ce que vous avez sous la main et tenter de maximiser le potentiel de vos joueurs, a-t-il souligné. Quand j’étais à Edmonton, je ne demandais pas à mon équipe de jouer comme ça. 

«Ici, (Anze) Kopitar, (Drew) Doughty et d’autres joueurs cadrent bien avec ce style. Nous tentons d’appliquer un style qui va nous permettre d’avoir du succès avec les joueurs en place.»

Dubois a admis qu’il continuait à apprendre les nuances et les particularités du système. Mais plusieurs joueurs évoluent avec les Kings depuis suffisamment longtemps pour réparer ses erreurs et aider l’équipe à avoir du succès.

McLellan a d’ailleurs rappelé que, comme Rome, les Kings n’ont pas été bâtis en un jour.

«Nous en sommes à notre cinquième année, a-t-il rappelé. Ce n’est pas quelque chose que nous avons décidé de faire comme ça lors d’un match. Nous avons travaillé là-dessus et ça fait partie de notre identité. Peut-être que certaines personnes n’aiment pas ça. Notre groupe n’a pas de problème à l’employer et ils aiment jouer dans ce style.»

Et si Dubois peut retrouver sa touche offensive tout en trouvant ses repères dans le système des Kings, alors il s’avérera peut-être la pièce clé dans les succès de l’équipe le printemps venu.