Les deux tiers des Canadiens apprécient le sport féminin, révèle une étude

TORONTO — Allison Sandmeyer-Graves a toujours cru qu’il y avait un fort engouement pour le sport féminin au Canada et maintenant elle en a la preuve.

Sandmeyer-Graves, cheffe de la direction de Femmes et sport au Canada, a présidé un panel de gens influents du sport féminin qui a dévoilé les résultats d’une étude commandée par l’organisme.

Entre autres choses, la rapport intitulé ‘Le moment est venu: Miser sur le pouvoir des amateurs de sport professionnel féminin’ révèle que les deux tiers des Canadiens âgés de 13 à 65 ans — soit environ 17 millions de personnes — se considèrent comme des amateurs de sports féminins.

«Si nous voulons convaincre les entreprises canadiennes de prendre des décisions avec confiance, de compter sur ces données canadiennes peut vraiment faire une différence», a déclaré Sandmeyer-Graves, précisant que toutes les données existantes sur les sports féminins provenaient des États-Unis.

«De savoir avec confiance que certaines tendances perçues ailleurs dans le monde ont court ici, mais encore plus de savoir que 17 millions de Canadiens sont amateurs de sports féminins permettra à ces entreprises de prendre des décisions ou d’élaborer des stratégies avec confiance.»

Cette étude, commandée en partenariat avec IMI Consulting, a été réalisée en octobre 2023 auprès de plus de 2000 répondants canadiens âgés de 13 à 65 ans.

Elle révèle aussi que deux Canadiens sur cinq se considèrent comme étant «des passionnés de sport» et qu’ils regardent régulièrement du sport élite ou professionnel féminin. Ces événements comprennent les Jeux olympiques et paralympiques, ainsi que la Coupe du monde de soccer féminin.

Six amateurs de sport sur 10 ont indiqué que les entreprises devraient en faire davantage pour soutenir le sport féminin au pays, et quatre amateurs de sport sur 10 ont précisé qu’ils appuieraient davantage les entreprises qui sont impliquées dans le développement du sport féminin.

La recherche a été menée par IMI Consulting et présentée par Canadian Tire, avec l’appui de Femmes et Égalité des genres Canada. Elle a été supervisée par un groupe de conseillers de Femmes et sport Canada composé de gens des médias, des affaires et des propriétés sportives.

«Dès le départ, des initiatives comme ‘It’s Time’ visaient les investisseurs, a noté Sandmeyer-Graves. Nous avons entendu que l’appui social [envers le sport professionnel féminin] a toujours été fort. C’est la bonne chose à faire, mais le sport professionnel est un business.

«Alors nous devons parler aux leaders du monde des affaires. Nous devons leur présenter des informations qui sont pertinentes pour eux afin de les inviter dans la conversation.»

Les résultats de cette étude ont été révélés deux jours après que le Centre Bell eut été le théâtre d’un match de la Ligue professionnelle de hockey féminin devant 21 105 spectateurs, une nouvelle marque surpassant les 19 285 personnes ayant assisté à une rencontre de la LPHF le 16 février, au Scotiabank Arena.

Jayna Hefford, membre du Temple de la renommée du hockey et vice-présidente des opérations hockey de la LPHF, estime que les succès de la ligue cinq mois après le début de ses opérations sont dus aux gens d’affaires qui travaillent en arrière-scène.

«Nous sommes sur la même longueur d’onde sur la marche à suivre, qui est de déranger l’ordre établi de plusieurs façons, d’être ouverts à faire les choses de façon différente, de na pas être pris dans le cadre que nous connaissons du sport professionnel, a-t-elle dit. Mais en même temps, de garder les traditions du sport et ne pas changer la façon de le jouer, tout en restant à l’affût de façons d’être différents.

«Quand vous avez des gens passionnés et dédiés, vous pouvez accomplir beaucoup en peu de temps.»