Les joueurs du Rocket ont retrouvé cette fierté de jouer pour le logo

LAVAL, Qc — Emil Heineman ne compte que 24 matchs d’expérience dans la Ligue américaine de hockey, mais ses paroles semblent avoir trouvé les bonnes oreilles.

Il y a un peu plus d’un mois, à la suite d’un gênant revers aux mains des Senators de Belleville, le jeune attaquant de 22 ans avait parlé d’un manque de fierté dans le vestiaire du Rocket de Laval.

La fierté était bien présente vendredi soir, lorsque le club-école du Canadien de Montréal a défait le Moose du Manitoba 5-2 pour signer une neuvième victoire en 13 matchs.

«Nous jouons vraiment en équipe en ce moment. Nous jouons pour le logo et ça fait une grosse différence, a indiqué Heineman. En tant qu’équipe, nous allons sur la glace et nous nous battons les uns pour les autres. C’est beau à voir. Nous devons garder le rythme et continuer à travailler chaque jour.»

Cette défaite contre les Senators était la huitième d’une séquence de neuf, mais depuis, le Rocket est l’une des équipes les plus dangereuses de la Ligue américaine.

Évidemment, la saison est loin d’être terminée, mais les Lavallois se réveilleront samedi matin au cinquième échelon de la section Nord. Ce rang serait suffisant pour leur permettre d’accéder aux séries.

Les choses peuvent changer rapidement dans le sport et la série de succès actuelle du Rocket, qui comprend six parties de suite avec au moins un point (5-0-1), a montré un bel échantillon de ce qui est possible pour cette équipe.

«Nous avons élevé notre jeu d’un cran. Nous jouons mieux dans notre structure et nous comprenons quand faire les bonnes choses. Notre esprit d’équipe est très bon et les gars se tiennent. C’est une affaire d’équipe et les gardiens font le travail», a déclaré l’entraîneur-chef Jean-François Houle.

La formation actuelle est plutôt jeune et l’expérience devait entrer tranquillement. Il y avait aussi plusieurs nouveaux joueurs, ce qui demande toujours une période d’adaptation.

La patience aura visiblement été une vertu pour le Rocket, alors que la chimie semble continuellement s’installer sur la glace et à l’extérieur.

«Je disais au début de la saison que nous devions apprendre à nous connaître un peu. Maintenant que nous sommes à mi-chemin, les choses vont un peu mieux et nous nous connaissons un peu plus. C’est une des grandes raisons. Quand ça clique à l’extérieur de la glace, ça clique souvent aussi sur la glace», a soutenu l’attaquant Lias Andersson.

Les joueurs à caractère offensif se sont également remis en marche, après de petites disettes. C’est notamment le cas de Joshua Roy, qui a récolté 12 points à ses 13 derniers matchs depuis ce revers aux mains des Senators.

«Je pense que la confiance est à fond, a noté Roy. J’ai connu un moment plus difficile, mais j’ai retrouvé ma confiance. Je construis là-dessus. Notre trio va très bien aussi et nous avons des occasions de marquer. C’est maintenant de répéter ça chaque soir.»