Sapporo appuie en masse une candidature pour les Jeux olympiques de 2030

TOKYO — La ville japonaise de Sapporo ne prévoit pas tenir un référendum sur l’organisation des Jeux olympiques d’hiver de 2030, a déclaré son maire, Katsuhiro Akimoto.

La ville du nord du Japon, qui a accueilli les Jeux d’hiver de 1972, s’est dit intéressée à présenter de nouveau les Jeux et serait la favorite.

Le Comité international olympique (CIO) n’a pas annoncé quand il effectuerait son choix. Les autres candidatures pourraient venir de Vancouver, de Salt Lake City, ainsi qu’une candidature conjointe Barcelone-Andorre-Pyrénées françaises.

«Nous ne prévoyons pas cela, a dit Akimoto lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a expliqué les technicalités entourant un vote public et contraignant. Il n’y a donc pas de plan pour la tenue d’un référendum sur les Jeux olympiques et paralympiques.»

Akimoto sait pertinemment que les résultats de tels référendums sont pour la plupart du temps négatifs.

Les villes désirant obtenir les JO et les JP ne passent plus par un processus de candidatures publiques. La direction du CIO choisit maintenant les villes jugées les plus favorables. Les membres du CIO ne votent plus sur les candidatures, des scandales de pots-de-vin ayant entaché cette façon de faire dans le passé.

En Europe, plusieurs prétendantes ont finalement rejeté l’idée d’organiser les JO lors de votes publics. Pékin et Almaty, au Kazakhstan, étaient les seules options du CIO quand il a fait son choix en 2015.

Pékin a été choisie et vient juste de clôturer les Jeux paralympiques, dimanche.

Akimoto a rendu publics les résultats de divers sondages d’opinion effectués plus tôt ce mois-ci. Il a affirmé que les réponses étaient majoritairement positives, de l’ordre de 52 à 65 %. Plus de 10 000 Japonais ont été sondés en ligne, par courrier et en personne.

Il n’a toutefois pas donné de détails sur la méthodologie ou la fiabilité des sondages.

«Nous croyons avoir reçu un certain appui pour une candidature», a-t-il dit.

Tokyo a organisé les Jeux d’été 2020, qui ont été repoussés d’un an en raison de la pandémie de COVID-19. Les organisateurs ont indiqué à la fin de 2021 que les coûts officiels pour l’organisation de ces JO s’étaient élevés à 13,6 milliards $ US, soit le double de l’estimation initiale.

La pandémie a grandement été responsable de cette explosion de coûts, dont la différence a été assumée par les contribuables nippons, et non le CIO.

Sapporo estime les coûts d’organisation d’éventuels JO 2030 entre 2,4 et 2,6 milliards $.

Les Jeux d’hiver sont de plus en plus difficiles à vendre par le CIO en raison de l’explosion des coûts, des inquiétudes environnementales et de la vigilance des contribuables.

Le CIO a déjà choisi Paris (2024), Milan-Cortina d’Ampezzo (2026), Los Angeles (2028) et Brisbane, en Australie (2032) pour l’organisation des prochains JO.