Sauts: une Coupe du monde qui a mis de l’avant la profondeur de l’équipe canadienne

MONTRÉAL — La Coupe du monde de Lac-Beauport a permis de faire étalage de toute la profondeur de l’équipe canadienne des sauts acrobatiques, selon son entraîneur-chef Jeff Bean. Et il n’a pas tort.

Les quatre skieuses inscrites aux deux étapes du week-end, y compris celles de l’équipe Next Gen, ont toutes participé à l’une des finales 1. Marion Thénault a ajouté une médaille de bronze à son palmarès, samedi.

Chez les hommes, cinq des neuf sauteurs inscrits ont au moins atteint les finales 1. Lewis Irving a atteint deux fois la super-finale et Émile Nadeau est monté sur le podium pour la deuxième fois de sa carrière, avec une troisième place samedi. Bien que seul Irving ait dépassé l’étape des qualifications dimanche, quatre Canadiens ont terminé entre les 13e et 16e places, soit aux portes de la finale 1.

«Chaque fois que je suis ici (à Lac-Beauport), j’en veux plus, parce qu’on a une belle occasion (avec le nombre plus élevé de places pour les Canadiens) d’obtenir des résultats, a noté Bean. Mais je suis très heureux de voir qu’on a pu démontrer toute la profondeur de notre groupe avec huit personnes en finales samedi.

«Dimanche, il manquait un petit quelque chose, mais il manque toujours un petit quelque chose. Je suis heureux que tout le monde soit en santé; ce n’était pas un week-end facile», a-t-il dit en référence aux conditions météo difficiles et à la violente chute du Chinois Guangpu Qi dimanche.

«J’aurais aimé que Lewis (Irving) monte sur le podium. Je croyais qu’on l’avait, mais la rampe était collante et on ne pouvait pas faire confiance à notre vitesse en raison des conditions. Marion et Lewis n’avaient assurément pas confiance en leur vitesse. Il y a beaucoup de leçons à retenir pour moi sur la façon de les diriger dans ces conditions, sur leur gestion de compétition», a-t-il poursuivi. 

Ce qui réjouit particulièrement Bean, c’est de voir à quel point l’avenir de la discipline semble assuré au pays, avec les bons résultats des membres de l’équipe Next Gen et du Québec.

«Toutes nos filles ont fait des finales. Tous nos gars ont bien sauté, ce ne sont que de petites erreurs qui les ont empêchés de passer en finale (dimanche). Le week-end est un grand succès pour moi. On veut toujours plus de résultats, mais c’est une année pour bâtir alors qu’il n’y a pas de Mondiaux ou de Jeux olympiques. Dans notre cheminement, on est à la bonne place. (…) Pour le futur, ça regarde bien.»

Bean est également heureux que le sport ne soit plus une affaire presque exclusive aux Canadiens. Les Chinois sont une force sur la scène internationale, comme le sont les Australiens et les Américains. Pour l’instant interdits de compétitions, les Russes et les Biélorusses sont parmi les puissances mondiales. Et c’est sans compter la Suisse et l’Ukraine, ou des pays «émergents» comme l’Allemagne et la République tchèque.

«Il y a beaucoup de pays qui commencent à nous pousser. On pouvait se permettre de lever le pied avant, mais plus maintenant. Puis, après 2010, on a connu un creux de vague. Mais là, on est pleine ascension», a résumé Bean.

La saison se terminera à Almaty, au Kazakhstan, avec les deux dernières étapes de la Coupe du monde, du 8 au 10 mars.