Seulement 10 jours après sa commotion cérébrale, Harris se dit prêt à jouer

BROSSARD, Qc — Jordan Harris admet ne pas vraiment se souvenir des moments après avoir été plaqué par-derrière par Samuel Blais le 11 février dernier.

Et il n’a pas tenu à revoir la séquence, non plus.

Le défenseur du Canadien de Montréal a subi une commotion cérébrale sur la séquence face aux Blues de St. Louis, mais il se dit déjà prêt à revenir au jeu, si l’entraîneur-chef Martin St-Louis décide de le réinsérer dans sa formation mercredi contre les Sabres de Buffalo.

«Je me sens bien. Je n’ai pas ressenti de symptômes, comme des maux de tête, depuis que j’ai recommencé à faire de l’exercice. Je suis content d’être de retour, de participer aux entraînements et de me battre avec les gars», a dit Harris, mardi.

L’Américain âgé de 23 ans a souligné avoir été malchanceux sur la séquence qui l’a envoyé au pays des rêves pendant quelques instants. Il avait déjà perdu l’équilibre quand Blais l’a plaqué contre la rampe. La tête de Harris a aussi percuté la glace lors de sa chute.

«Je n’ai pas revu la séquence à vitesse réelle et je ne tiens pas à la revoir, a-t-il dit. C’est ça le hockey, c’est un sport rapide. C’est malheureux quand un incident comme celui-là se produit.

«J’avais une ecchymose sur la joue. Ç’aurait pu être bien pire. J’aurais pu perdre une dent. Il y a des gars qui doivent endurer des symptômes de commotion cérébrale durant des semaines ou des mois.»

Harris a indiqué que Blais lui avait envoyé un message texte pour s’excuser. Blais a écopé une punition majeure et une inconduite de partie sur la séquence. Il n’a pas reçu de sanction supplémentaire de la part du département de la sécurité des joueurs de la LNH.

«Je ne pense pas qu’il avait de mauvaises intentions sur la séquence, a dit Harris. Et je suis reconnaissant qu’il ait pris le temps de m’écrire pour s’excuser.»

Les détails de l’incident sont flous dans la mémoire de Harris, qui a noté avoir aussi subi une commotion cérébrale à sa dernière saison dans les rangs universitaires américains.

Après le coup, il a été incapable de se relever sur ses patins. Il avait les yeux hagards et était coupé sous la bouche. Il a eu besoin de l’aide de ses coéquipiers pour quitter la patinoire.

Harris a affirmé avoir apprécié l’aide du personnel médical du Canadien, qui a notamment gardé sa copine et sa mère au courant de la situation, elles qui assistaient à la rencontre.

Conscient des répercussions possibles à long terme d’une commotion cérébrale, Harris a aussi souligné que cela faisait partie des risques du métier.

«Nous sommes chanceux de pouvoir pratiquer notre sport chaque jour. Si vous parlez aux gars dans le vestiaire, ils ont probablement tous déjà eu au moins une commotion cérébrale ou ont tous été sonnés au moins une fois, a-t-il rappelé. C’est un sport de contact.

«Vous ne souhaitez ça à personne, mais si vous pratiquez ce sport suffisamment longtemps, et considérant la force des joueurs que nous affrontons, il y a de bonnes chances que vous en subissez au moins une», a-t-il ajouté.

Dans son cas, tout indique qu’il y aura probablement eu plus de peur que de mal.