Kevin Morin vise de nouveau le sommet

Actuellement deuxième du classement de la catégorie pro du championnat Drift Mania Canadian Championship (DMCC), le Thetfordois Kevin Morin de l’équipe KSK Drift Team ne vise rien de moins que la première place afin de conserver le titre de champion acquis l’an dernier. Avec encore deux événements à venir, tout est encore possible pour le pilote de 31 ans.

Celui qui en est à une septième saison sur le circuit professionnel de dérapage contrôlé (drift) participera le 8 septembre à la cinquième ronde du championnat qui aura lieu sur la piste de Sainte-Croix. Par la suite, il se rendra à l‘Autodrome Chaudière de Vallée-Jonction, le 22 septembre, afin de prendre part à la sixième et ultime ronde. L’actuel meneur, Jonathan Guitard, possède 60 points d’avance, une pente difficile, mais pas impossible à remonter.

Cette passion pour le drift s’est amorcée il y a plusieurs années en regardant des vidéos sur Internet. Il s’est essayé sur les routes de la région avant de se diriger vers les circuits fermés. Il a d’abord pris part à un événement amateur à Sainte-Croix et a immédiatement eu la piqûre de la victoire. «Ça m’a donné le goût d’améliorer ma voiture et je suis monté en compétition par la suite», dit-il.

Habituellement, les compétitions se font entre deux véhicules. Le but n’est pas de finir en avant de l’autre, mais de faire une démonstration identique (effet miroir), sans accrocher l’autre ou le dépasser, tout en ne faisant pas d’erreur. Trois juges accordent des points selon l’angle, la vitesse, la ligne de course, la proximité de la voiture avec l’autre, ainsi que l’effet spectaculaire (proximité des murs et la boucane). Les compétiteurs sont éliminés jusqu’à ce qu’il y ait un top 2 afin de couronner un gagnant.

Une passion qui a un coût

Selon Kevin Morin, une saison de drift coûte environ 25 000 $ si la voiture n’a pas trop de bris. Une bonne partie de ce budget, soit entre 10 000 $ et 15 000 $, est réservée pour les pneus. Le reste va pour le remplacement de pièces, le gaz, le transport, les entrées et les dépenses lors des compétitions.

Pour ce qui est des bourses, à part pour un événement cette année qui donnait 10 000 $ au vainqueur, elles sont habituellement de 5000 $ pour le premier, 2000 $ pour le deuxième et 1000 $ pour le troisième. Celles-ci ne paient donc pas tous les frais d’une saison.

«Ma vie est concentrée sur le drift. Toutes mes dépenses et l’argent que j’amasse vont là. Je ne voyage pas, je ne fais rien d’autre que cela. C’est ma passion.» – Kevin Morin

«Heureusement, j’ai de bons commanditaires qui m’aident. J’en ai de Thetford Mines qui m’encouragent depuis longtemps. J’en ai beaucoup du côté des États-Unis et un de la Chine pour les pneus. Il y en a aussi de Victoriaville, Québec et Montréal», explique Kevin.

Et le prix d’une voiture? «C’est celui d’une maison, même plus cher que la mienne, s’exclame le pilote. Mon équipe et moi y sommes allés le tout pour le tout. Plus tu fais un gros projet, plus les résultats arrivent et plus les commanditaires embarquent. Quand j’ai commencé, les voitures étaient à 300 chevaux. Maintenant, ça va dans les 700, et même jusqu’à 1000.»

Un mode de vie

Même s’il travaille dans l’hébergement de serveur, les pensées de Kevin Morin sont essentiellement tournées vers ses saisons de drift qui s’amorcent en mai et se terminent en septembre. Son portefeuille y passe aussi presque au complet!

«C’est vraiment une passion. Nous nous assemblons, mon équipe et moi, et nous avons beaucoup de ‘fun’. C’est certain que faire des podiums c’est plaisant et nous sommes déçus quand ça n’arrive pas, mais la passion reste toujours là en premier», soutient Kevin Morin.

Il aime également l’adrénaline que procurent les compétitions. «Quand tu es dans ta voiture, il faut que tu donnes tout en une minute ou tu es fini. Ce n’est pas comme d’autres sports automobiles où tu peux rattraper tes erreurs. J’adore ça.»

Pour suivre Kevin Morin et sa course au premier rang, visitez la page Facebook KSK Drift Team.