Le dépassement de soi… à 59 ans

Steve Baker prévoit réaliser un exploit que peu de gens peuvent se vanter, surtout à son âge. L’homme de 59 ans, originaire de Thetford Mines, s’est inscrit cette année à dix marathons et trois demi-marathons. Comme si cela n’était pas suffisant, il entend également courir un 15 km en sentiers et un 10 km en trail.

Celui qui demeure dans la région de Québec depuis déjà plusieurs années a commencé à jogger en octobre 2013. Après avoir fait quelques courses, il a décidé deux ans plus tard de participer au marathon d’Ottawa et à celui de Lévis.

«C’est d’abord une motivation à me garder en forme puisque cela demande beaucoup d’endurance. Il y a aussi un aspect social puisque nous rencontrons des gens que nous revoyons dans d’autres courses. Cela me permet également de me dépasser», a confié Steve Baker au Courrier Frontenac.

L’idée de participer à autant de marathons en l’espace d’un an seulement lui est venue à la suite d’une rencontre avec son idole Patrick Charlebois. «Il a fait sept marathons en sept jours sur sept continents. Je me suis alors fixé le même nombre en autant de mois, mais finalement je me suis dit que tant qu’à m’entraîner, je vais le bonifier. Si j’avais les moyens, j’augmenterais plus que ça», a ajouté l’athlète.

Depuis quelque temps, les week-ends de Steve Baker sont pas mal occupés. En effet, ce dernier a décidé de courir quatre marathons en quatre fins de semaine consécutives. Au moment d’écrire ces lignes, il avait participé le 14 mai dernier au Maine Coast Marathon à Kennebunk et devait faire de même au marathon SSQ de Longueuil le 21 mai, au Run Ottawa le 28 mai, ainsi qu’à la Course des pompiers de Laval au début juin.

«Honnêtement, si je n’ai pas de blessures importantes, je pense que je vais tous les réussir facilement. Je récupère rapidement. Je fais beaucoup de kilomètres par semaine, alors je suis habitué. J’ai un mental assez fort. En fin de parcours, c’est difficile pour à peu près tout le monde. Dans mon cas, je sépare mon trajet en portions de cinq kilomètres. C’est certain que je me rends jusqu’au bout», a renchéri M. Baker. 

Parmi toutes les compétitions auxquelles il a participé jusqu’à maintenant, celle d’Ottawa lui plait particulièrement. C’est d’ailleurs là qu’il a enregistré son meilleur temps l’an dernier, soit 3 h 33 » 28. «Ce qui la différencie des autres, outre la beauté du trajet emprunté, c’est le nombre de participants, mais également les spectateurs qui sont très enthousiasmés. Ça fait une grosse différence. À chaque marathon, je mets un chandail de Superman. Les gens m’encouragent encore plus et c’est plaisant. Ça fait aussi partie de ma marque de commerce.»

Détenteur de deux records Guinness

Steve Baker peut également être fier de voir son nom inscrit dans le prestigieux Livre Guinness des records de 1995 à 2000. En 1994, à Lévis, il a effectué 82 push-ups sur une main en 60 secondes. Il avait alors 36 ans. Quatre ans plus tard, il bat son propre record avec 85 push-ups, cette fois à Santa Monica en Californie.

«Personne ne croyait que c’était possible de le faire, alors que moi oui. L’idée vient du premier film Rocky. Nous avons pu voir le personnage en faire quelques-uns. À ce moment, c’était impressionnant de voir cela. Une dizaine d’années plus tard, j’ai essayé d’en faire à l’université en vue d’établir un record Guinness, mais cela ne s’était pas réalisé. Le temps a passé et j’ai décidé de recommencer à m’entraîner et d’aller jusqu’au bout. Quant au deuxième record, je voulais démontrer aux gens que nous pouvons réaliser nos rêves même s’ils semblent impossibles aux yeux des autres», a conclu M. Baker.