Les Blue Sox sont éliminés en six matchs contre le Big Bill

Les Blue Sox de Thetford visaient un sixième championnat de suite, mais ils ont été freinés dans leur quête par le Big Bill de Coaticook. Leur chemin s’est arrêté vendredi dernier après avoir encaissé un revers crève-cœur de 6-5.

Avant de s’incliner en six matchs dans cette demi-finale, les Blue Sox avaient remporté leurs 16 dernières séries. Leur dernier revers remontait à septembre 2011 contre ce même Big Bill.

Le point qui a fait la différence a été inscrit sur une balle passée alors que les coussins étaient tous occupés en fin de sixième. Les Blue Sox avaient entrepris le match en lion en se donnant une avance de 5-1 après trois manches, mais ils ont vu le Big Bill revenir avec une poussée de quatre points en quatrième pour créer l’égalité. Avec deux retraits, c’est une erreur de deux points de Marc-André Charbonneau qui a permis aux locaux de niveler la marque.

Inutile de dire que les visages étaient longs après la rencontre autant chez les joueurs que la centaine de partisans qui avaient fait le trajet à Coaticook pour encourager leurs favoris. Dominic Bolduc n’a pas voulu jeter le blâme sur son voltigeur, mais il a vanté l’adversaire d’avoir profité des erreurs des siens.

«Ils ont mieux joué que nous et ont profité des erreurs qu’on a faites à chaque fois. Si on ne leur donne pas de points comme on l’a fait, il n’y a pas de série. Quant au point gagnant, j’étais persuadé que ce ne serait pas un coup sûr. J’ai eu beau toucher du bois, mais ça n’a rien donné», a-t-il imagé.

L’entraîneur est revenu sur la défensive erratique de l’équipe. «Notre défensive a été horrible. Tu ne peux pas faire quatre erreurs par match et gagner. C’est impossible, mais on est passé près de le faire. Ça prouve à quel point on était supérieur à eux. Toutefois, au baseball, tu as beau être supérieur, ça se joue sur le terrain. On a mal joué et eux très bien. Ils s’en vont en finale et nous à la maison.»

Stéphane Pouliot, qui avait cogné un retentissant circuit pour augmenter l’avance des siens en troisième, avait de la difficulté à s’expliquer ce revers. «On est parti enragé comme on s’était dit qu’il fallait faire pour les écraser. Ils n’ont rien fait de spectaculaire de la série, mais tout ce qu’ils ont fait, ils l’ont bien fait. Ça tournait toujours sur leur bord», de dire le vétéran des Blue Sox qui connaissait l’élimination avec les Blue Sox pour une première fois, n’ayant pas pris part aux séries de 2010 et 2011 en raison de blessures.

Comme tous ses coéquipiers, Frédéric Bolduc était très déçu de la tournure du match. «On s’est tiré dans les pieds comme on l’a fait pendant toute la série. Je ne veux rien enlever à Coaticook, mais on leur a donné des points à chaque partie. Ce n’est pas exagéré, mais quand tu donnes 11 ou 12 points dans une série sur des erreurs, si tu gagnes, c’est parce que tu as été un peu chanceux.»

Deux jours avant la défaite, les Blue Sox avaient évité l’élimination en l’emportant 5-4 sur un simple opportun de deux points de Mathieu Beauchesne en septième manche. Avec deux retraits, une marque de 4-3 en faveur de l’adversaire, ainsi que Alexandre Morinville et Stéphane Pouliot postés respectivement aux troisième et deuxième coussins, Beauchesne a poussé ses deux coéquipiers à la plaque pour la victoire.