Luis-Miguel court vers Rio

 

Pour Félix-Antoine Lapointe, entraîneur-chef pour l’équipe d’athlétisme du Rouge et Or à l’Université Laval, il n’y a aucun doute : ce jeune sprinteur de 15 ans est dans une classe à part. « C’est un potentiel comme on en voit très très rarement. Il est peut-être un peu tôt à son âge pour parler d’olympique à Rio, mais ce n’est pas complètement impossible. Il faut dire que la majorité des sprinteurs au niveau olympique ont début vingtaine, alors peut-être que ce serait plus en 2020 qu’il serait compétitif. Mais tous les espoirs sont permis quand on voit un athlète aussi talentueux », partage M. Lapointe.

 

C’est pour pouvoir développer pleinement son potentiel remarquable que Luis-Miguel a été dirigé vers l’équipe de développement de l’Université Laval, où il a même l’occasion de se mesurer à des sprinteurs plus vieux que lui, histoire de le stimuler davantage. Le jeune coureur s’était auparavant fait remarquer par un professeur d’éducation physique de la région.

 

Dominant dans son sport

Depuis, il s’entraine plus sérieusement à la course de vitesse. La particularité du cas de Luis-Miguel, c’est l’extraordinaire rapidité de son ascension dans sa nouvelle discipline. Après quatre médailles d’or lors de compétitions régionales de sélection pour les Jeux du Québec, il se rend à cette compétition d’envergure pour ne rafler rien de moins que les deux médailles d’or du 100 mètres et du 200 mètres.

 

Luis-Miguel nous montre ici ses deux médailles d’or acquises lors des récents Jeux du Québec.

 

Le coureur réalisera le même exploit lors de sa compétition suivante, le Championnat provincial civil, raflant également l’argent au 300 mètres cette fois-là. Mais l’argent n’a pas le goût de l’or pour ce gourmand jeune homme. « L’argent, je hais assez ça! », confirme le sprinteur, nous prouvant qu’il ne manque surtout pas de détermination.

 

Rendu au « top » dans sa catégorie au Québec en seulement quelques mois, Luis-Miguel n’a donc pas manqué d’être invité aux Jeux de la Légion canadienne qui se tenaient du 15 au 21 août dernier à l’Île du Prince Édouard. Là, il a pu affronter rien de moins que les meilleurs coureurs de vitesse du pays, parmi lesquels il s’est classé au sixième rang. Il a aussi décroché là une autre médaille d’argent au 4 fois 100 mètres, mais bof…  

 

Une vitesse exceptionnelle

Des résultats qui viennent confirmer le talent particulier de Luis-Miguel. « C’est rare qu’on voit un jeune de cet âge-là, avec si peu d’entrainement de fait, arriver à dominer sur la scène provinciale et à être capable de bien tirer son épingle du jeu au niveau national », indique son entraineur.

 

Le secret du succès de ce jeune sprinteur? « Il est excessivement rapide. Il a une vitesse qui est exceptionnelle pour un jeune de cet âge-là. Il a aussi une capacité d’apprentissage très rapide, ça c’est quelque chose qui m’a surpris chez Luis. Il est très attentif et a réussi à corriger des détails techniques en très peu de temps », de continuer M. Lapointe.

 

« Citius, Altius, Fortius »

Pour le principal intéressé, déjà ceinture noire en Taekwondo, avec plus de 35 médailles d’or acquises dans ce sport soit dit en passant, l’entrainement pour la course est différent, mais pas trop difficile. « C’est le fun! Je prends vraiment goût à la course. Ça me fait dire que j’ai peut-être un bon talent là-dedans! Je vais continuer à m’entrainer pour la course, c’est certain », déclare Luis-Miguel, spécifiant qu’il ne laisserait tout de même pas laisser tomber le Taekwondo pour autant.

 

Et comme dans tous succès sportifs, il faut dire que les parents de Luis-Miguel ne sont jamais loin derrière lui, même s’il court très vite! « En réalité, Luis-Miguel a toujours été un grand sportif, mais de le voir rendu où il est rendu là, c’est quand même une grande fierté pour nous. On va tout faire pour l’aider à se développer et l’amener où il veut se rendre », témoigne sa mère, Maria Peralta Guzman. Et s’il se rend aux olympiques madame, vous allez le suivre? Rassurez-vous, on ne lui a même pas posé la question…