Adstock réagit aux propos du maire de Thetford Mines

Le maire d’Adstock, Pascal Binet, a affirmé par voie de communiqué qu’il s’explique mal pourquoi la Ville de Thetford Mines suggère de se tourner vers sa Municipalité pour payer une partie de la facture s’élevant à 45 000 $ afin de remettre la rivière de l’Or dans son lit et de corriger le problème d’accumulation de sédiments au lac à la Truite causé par le canal de déviation.

Dans l’article L’APLT presse la Ville de Thetford d’agir dans le dossier de la rivière de l’Or, paru dans le Courrier Frontenac il y a quelques semaines, le maire de la Ville de Thetford Mines interpellait la Municipalité d’Adstock. Ce dernier a mentionné qu’il pourrait y avoir d’autres sources de financement que sa ville et qu’Adstock devrait également y participer puisque ça se passe sur son territoire.

Selon Pascal Binet, le maire de Thetford Mines oublie de mentionner que les travaux requis et demandés par l’Association des propriétaires du lac à la Truite (APLT) se situent sur un terrain appartenant à la Ville et que c’est cette dernière qui a creusé le canal dans le but de protéger sa prise d’eau potable.

« Il est assez particulier d’apprendre par notre journal régional que la Ville attend une contribution d’Adstock pour que les travaux puissent aller de l’avant. Nous n’avons reçu aucune demande officielle de sa part sur ce sujet. Nous sommes très loin des propos tenus par un ancien maire qui avait mentionné aux riverains que la Ville réparerait les dommages causés parce que le lac lui avait donné pendant toutes ces années. Les riverains, qui sont en partie aussi les siens, sont pris aujourd’hui avec l’équivalent de 400 voyages de camions de sédiments. Enfin, ce n’est pas parce que la manière de faire des travaux était correcte en 1963 que la situation demeure acceptable en 2020 », souligne M. Binet qui rappelle le principe d’utilisateur/payeur ou « les bons comptes font les bons amis ».

Il s’agit d’un projet piloté par l’APLT pour lequel les propriétaires riverains ont clairement réitéré, lors de leur récente assemblée générale annuelle, que cet enjeu est prioritaire. Lucie Tardif, présidente de l’association, ne comprend toujours pas les délais et les retards dans ce dossier qui aurait dû être réglé depuis plus de dix ans. Elle attend d’ailleurs toujours un retour à sa dernière demande.

« Au fil des dernières années, on a prétexté toutes sortes de raisons pour que le projet ne se fasse pas et là, on veut refiler une partie de la facture à Adstock qui n’a jamais demandé un sou à la Ville de Thetford Mines dans les divers projets environnementaux qui ont été réalisés afin de préserver le lac à la Truite, soutient Mme Tardif. Je ne peux reprocher à la Ville de ne pas bien saisir les besoins des riverains ou ce manque de considération pour notre milieu de vie compte tenu de sa réalité urbaine et de ses priorités qui ne sont pas les nôtres. De notre côté, nous considérons que l’association et ses membres ont fait leur part en payant les études et les plans pour réaliser les travaux. La Ville doit impérativement prendre dès maintenant ses responsabilités et faire les travaux correctifs qui causent un grave préjudice à tous les riverains du lac à la Truite. ».

« Même s’il reste toujours du travail à faire, nous sommes constamment en concertation avec les associations, ainsi que les différents secteurs et milieux de vie pour tenter de répondre aux attentes et aux besoins. Tout n’est pas parfait, nous le savons, mais nous avançons… ensemble. Comme solution, si la Ville ne veut pas effectuer les travaux, elle n’a qu’à céder les terrains qu’elle possède et nous pourrons régler la situation avec l’association. Le temps presse, c’est pourquoi j’invite la Ville de Thetford Mines à contacter directement ma direction générale ainsi que mon service d’urbanisme et d’environnement afin de dénouer cette impasse pour que cesse la détérioration du lac à la Truite », de conclure le maire d’Adstock.