Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches : « on s’en va droit dans le mur »

La vice-première ministre Geneviève Guilbault a dressé un bilan inquiétant de la situation dans les régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches lors d’une conférence de presse tenue le 23 octobre.

« Nos régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches ont été relativement épargnées lors de la première vague, mais les données des dernières semaines révèlent un portrait fort inquiétant cette fois-ci. La transmission communautaire est présente dans différents milieux et il y a beaucoup de pression sur notre réseau de la santé et des services sociaux. Si nous continuons ainsi, notre système ne tiendra pas le coup. Dans certains cas, vous ne pourrez plus vous faire soigner. C’est dur comme constat, mais ce sont les faits. Je vous demande du fond du cœur de redoubler d’efforts et de prudence. Nous devons casser cette vague, c’est primordial », a-t-elle insisté.

La ministre a indiqué que les hôpitaux de la région ont déjà commencé le délestage. Rappelons que jeudi après-midi, le Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches a annoncé que les services d’obstétrique à l’hôpital de Thetford Mines sont transférés à Saint-Georges les fins de semaine en raison d’un manque de personnel. Une éclosion de COVID-19 est d’ailleurs en cours au centre hospitalier thetfordois alors que l’on retrouve cinq cas actifs chez les usagers et autant chez les employés.

La MRC des Appalaches (région de Thetford) demeure l’un des points chauds selon les données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). En effet, on y retrouve 254,1 cas actifs par 100 000 de population. Elle se classe au quatrième rang des pires régions à ce chapitre dans la province.

En Chaudière-Appalaches, on observe déjà quatre fois plus de cas confirmés que lors de la première vague, et cinq fois plus de décès. Par ailleurs, l’incidence cumulée des cas chez les personnes de plus de 70 ans y est plus importante que celle observée pour l’ensemble du Québec. Près d’une quarantaine d’éclosions sont présentement actives dans les milieux de travail, tandis que 13 le sont dans différents milieux de vie pour personnes âgées et vulnérables.