Début d’un autre procès pour Roger Demers, accusé d’agression sexuelle

Un autre procès s’est amorcé pour Roger Demers, le mardi 3 octobre au palais de justice de Thetford Mines, devant la juge de la Cour du Québec Sarah-Julie Chicoine. L’homme d’affaires est accusé d’agression sexuelle à l’endroit d’une femme d’une trentaine d’années. Les gestes allégués seraient survenus entre 2014 et 2017. 

Questionnée par la procureure de la Couronne, Me Sarah Groleau-Paré, la présumée victime a témoigné mardi matin des circonstances dans lesquelles elle a connu l’accusé, de ses rencontres avec lui et des gestes qu’il aurait commis à son endroit.

Un premier rendez-vous a eu lieu en octobre 2014. Celle qui demeure à l’extérieur de la région de Thetford avait accompagné son conjoint de l’époque pour une rencontre avec Roger Demers qui agissait selon elle à titre de mentor pour son entreprise. L’ex-conjoint lui aurait alors décrit l’accusé comme un homme extraordinaire possédant une fortune importante. Elle a dit s’être sentie honorée qu’il veuille lui prodiguer des conseils à elle aussi.

Les premiers gestes allégués seraient survenus lors de la deuxième ou de la troisième rencontre en 2015. Elle se serait retrouvée seule en présence de l’accusé dans son bureau du commerce Tapis Demers à Thetford Mines. Il lui aurait placé la main sur sa poitrine, près du cœur, afin de sentir son énergie. La présumée victime a raconté être restée figée et de ne pas s’être bien sentie. 

Selon elle, il y aurait eu entre cinq et dix rencontres au total et les actions se seraient intensifiées au fur et à mesure. Il lui aurait également demandé de lui montrer la lingerie qu’elle portait sous ses vêtements chaque fois qu’ils se retrouvaient seuls. 

C’est en mai 2017 que les gestes les plus intrusifs auraient eu lieu. Roger Demers aurait placé sa main directement sur un sein, entre son chandail et sa brassière. Il aurait aussi touché l’entrejambe de la femme par-dessus ses petites culottes, et placé la main de cette dernière sur ses pantalons, devant ses parties intimes, pour lui montrer qu’il n’avait pas d’érection. Il lui aurait par la suite demandé de se mettre nue devant le miroir, ce qu’elle aurait exécuté en partie en baissant ses pantalons. 

Elle a relaté s’être sentie inconfortable et être encore une fois restée figée face à ces gestes auxquels elle n’avait pas consenti. Elle ne l’aurait plus revu par la suite, mais elle aurait poursuivi avec lui les conversations entourant le mentorat au téléphone.  

En contre-interrogatoire, l’un des avocats de la défense, Me Martin Marceau, est revenu sur le témoignage de la présumée victime et de sa déclaration faite aux policiers en mai 2021. Ses questions ont principalement porté sur le fil des événements et sa description du lieu où se seraient produits les gestes allégués.

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