Procès pour agression sexuelle : Roger Demers donne sa version

Le procès de Roger Demers pour agression sexuelle s’est poursuivi, le mercredi 4 octobre au palais de justice de Thetford Mines, avec son témoignage en défense. L’accusé a nié catégoriquement avoir posé les gestes allégués par la plaignante.

Il a confirmé l’avoir connue par l’entremise de son ex-conjoint en 2014 alors que le couple avait fait un arrêt au commerce pour discuter d’un projet immobilier. Contrairement à ce que la présumée victime a affirmé la veille, Roger Demers a dit qu’il n’y aurait eu aucune rencontre seul à seul avec elle à cette occasion.

Il a aussi fait état d’autres rencontres à son bureau et de visites de la collection de voitures familiale ayant eu lieu au cours des années 2015 et 2016. Il a soutenu que ces entretiens auraient eu lieu en présence des partenaires d’affaires, soit son ex-conjoint et un ami, et qu’il ne se retrouvait jamais seul avec elle. Il ne lui aurait jamais parlé de sa lingerie non plus. Selon lui, il était plutôt question d’achat de matériel pour la rénovation de leurs bâtiments à logements.

En janvier 2017, l’accusé aurait reçu un appel de l’ex-conjoint lui disant qu’il se retirait de ce projet immobilier puisque celui-ci n’allait pas bien. 

Roger Demers a témoigné que la plaignante l’a appelé en mai 2017 afin d’obtenir une rencontre avec lui. Elle s’est présentée avec son autre partenaire d’affaires au commerce. Ce serait elle qui aurait demandé, au cours de cet entretien, de lui parler en privé alors qu’ils se trouvaient dans son bureau. Ils auraient discuté pendant environ cinq minutes des problèmes de liquidités liés au projet immobilier et elle serait par la suite repartie avec son partenaire. Après un rendez-vous manqué environ une semaine plus tard, il n’aurait eu aucun autre communication avec elle.

En contre-interrogatoire, la poursuite est revenue sur des éléments du témoignage de l’accusé, notamment le fait qu’il apporte son soutien à des gens voulant se lancer en affaires, sur le nombre de rencontres avec la plaignante et sur les conversations qu’ils ont eu. Il est possible qu’il ait mis sa main sur l’épaule, et non sur le cœur, à des gens en leur disant de continuer et d’aller de l’avant, mais c’est très rare selon lui.

La défense aura un autre témoin à présenter le 28 novembre. 

Avec la collaboration de Jean-Hugo Savard

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