Les employés municipaux d’East Broughton montent le ton

Les employés cols bleus et cols blancs d’East Broughton ont voté à l’unanimité un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève.

Les 16 membres de la section locale 3666 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2017. Des négociations sont en cours depuis juin dernier et, malgré la présence d’un conciliateur, plusieurs enjeux de fond demeurent en litige comme les assurances collectives, les augmentations salariales et le refus d’accorder un statut régulier à des employés qui travaillent de façon continue depuis des années.

Un climat malsain dénoncé

Le SCFP souligne également un climat de travail malsain à East Broughton et affirme ne pas parvenir à convaincre l’employeur de préparer conjointement un plan de sortie de crise.

«Plusieurs salariés allèguent du harcèlement. Nous recensons aussi des coupures d’heures appliquées sur des bases douteuses, des avis disciplinaires nombreux et déraisonnables, de même que des caméras de surveillance dernier cri braquées en continu sur des travailleurs. Il y a même un citoyen qui harcèle à répétition les employés en les suivant sur le territoire de la municipalité, et ce, sans que l’administration daigne intervenir», a précisé la conseillère syndicale Nina Laflamme.

La Municipalité réagit

Par voie de communiqué, le maire François Baril a mentionné que la Municipalité désire en arriver à une entente avec ses salariés afin de mener à terme le processus de renouvellement actuel de la convention collective.

«Les travaux ont commencé au printemps 2018 et les parties ont tenu des rencontres de négociation de façon régulière jusqu’en janvier. Constatant les positions des parties sur les différents points qui demeurent en litige, la Municipalité a pris l’initiative de faire une demande de médiation au ministre du Travail. Depuis, les parties ont tenu deux séances et deux autres sont prévues en juin. Le 7 mai dernier, la Municipalité a déposé une offre comprenant entre autres des augmentations salariales et un réaménagement des postes pour tenir compte des besoins réels de la population», peut-on lire.

Concernant le climat de travail, l’administration municipale dit avoir offert au syndicat de mettre sur pied une table de travail afin de solutionner les éléments irritants soulevés par certains salariés, mais que celui-ci a refusé. Quant aux sanctions disciplinaires imposées à certains salariés au cours de la dernière année, elle indique s’être malheureusement retrouvée dans l’obligation d’intervenir à la suite de comportements et d’attitudes inappropriés.

«La Municipalité souhaite travailler de façon constructive et est confiante d’en arriver à une entente qui convient aux deux parties. Cependant, notre priorité est de doter East Broughton d’un contrat de travail en respect avec sa situation financière et dans l’intérêt de sa population», a conclu François Baril.

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